Les régulateurs s'efforcent de maîtriser les CFD "risqués", tandis que les institutions les exploitent.

Les régulateurs s’efforcent de maîtriser les CFD « risqués », tandis que les institutions les exploitent.

Rédaction :suf1r

Expansion des offres de CFD dans le secteur institutionnel

Les offres de CFD institutionnels continuent de croître, alors que les gestionnaires de portefeuille reconnaissent leurs capacités de couverture, et que les courtiers de détail cherchent à utiliser leur infrastructure existante pour élargir leur clientèle.

Les CFD comme outil de couverture

Les investisseurs institutionnels bénéficient de l’utilisation des CFD pour deux raisons principales. La première est la couverture des positions existantes. Si un gestionnaire de portefeuille redoute une volatilité accrue du marché boursier, il peut se protéger en vendant des CFD sur des actions individuelles ou un indice boursier, tel que le S&P 500. De cette manière, il peut maintenir son portefeuille intact, évitant ainsi les coûts de fermeture et de réouverture des positions, accompagnés de l’imposition sur les plus-values, tout en compençant les pertes liées à un marché en baisse.

« Les CFD peuvent également être utilisés comme spéculation avec levier sur les mouvements de prix, » explique David Morrison, analyste senior de marché chez Trade Nation. « Ils sont échangés sur marge, ce qui en fait un usage efficace du capital d’investissement. Un large éventail de CFD est généralement accessible via un seul compte, et des avantages fiscaux peuvent s’appliquer en fonction de la juridiction. »

Un atout pour les fonds spéculatifs

Pour les fonds spéculatifs, les CFD sur actions uniques représentent un instrument intéressant, que ce soit comme outil avec levier ou sous forme de cash synthétique, où le CFD ne présente pas de levier et fonctionne comme un instrument de trésorerie. Cela attire principalement les fonds spéculatifs plus petits et en phase de démarrage, mais les CFD d’indices ou de matières premières peuvent également avoir des cas d’utilisation similaires en remplacement des contrats à terme.

Les considérations essentielles pour les clients importants incluent la solidité du bilan, la gamme de produits, la tarification compétitive et la qualité du service, suggère Dan Benton, responsable des ventes et des services clients chez London Capital Group. « D’après nos échanges avec des fonds et des bureaux familiaux, les principaux attraits des CFD sont la flexibilité des produits, la liquidité accrue et un accès plus large au marché sous un seul compte », ajoute-t-il.

Par conséquent, pour de nombreux fonds, les CFD peuvent servir d’outil tactique et efficace pour le positionnement à court terme, la couverture ou l’accès au marché sans nécessité de règlement physique, sans l’intensité capitalistique des produits physiques ou des contrats futurs échangés en bourse.

Les fonds réglementés par l’UE (AIFs et UCITS) échangent des CFD comme alternative aux actions et aux ETF, en raison des exigences de conservation des actions, entraînant souvent des coûts supplémentaires. Par ailleurs, l’or a particulièrement bien performé au cours des 18 derniers mois, et la demande continue de croître, souligne Nicholas Serff, vice-président exécutif des transactions chez Alpari. « Un avantage clé pour les institutions est la large gamme de marchés que les fournisseurs de CFD proposent, souvent à des conditions plus compétitives que celles offertes par les banques ou les fonds traditionnels », ajoute-t-il.