Construire de la liquidité, pas des illusions : le chemin ardu des courtiers vers le B2B.

Construire de la liquidité, pas des illusions : le chemin ardu des courtiers vers le B2B.

Rédaction :suf1r

Évolution du marché B2B pour les courtiers

La transition vers le domaine B2B représente une occasion pour les courtiers de diversifier leurs flux de revenus et de réduire leur dépendance aux transactions de détail. Cependant, cette stratégie ne constitue pas une solution rapide pour améliorer leurs marges bénéficiaires.

Une réponse à la montée de la concurrence

La compétition croissante dans le domaine du trading de détail, couplée à l’augmentation des attentes des clients, pousse de nombreux courtiers à envisager de devenir des fournisseurs de liquidité. Paul Jackson, responsable des ventes chez Finalto, qualifie cette démarche d’évolution naturelle pour les courtiers disposant d’une infrastructure interne établie. Pete Mulmat, PDG de tastyfx, y voit une adéquation avec les tendances du secteur qui visent à élargir les classes d’actifs et les offres de services, tout en permettant aux clients de bénéficier d’une flexibilité et de prix compétitifs.

Défis et risques liés à cette transition

Arthur Azizov, fondateur de B2 Ventures, met en lumière les risques associés à un tel changement. « S’appuyer uniquement sur des flux de détail devient de moins en moins viable », indique-t-il. L’extension vers le B2B permet aux courtiers d’attirer des clients plus sophistiqués tout en exercant un plus grand contrôle sur les prix et l’exécution. Cependant, l’accès à la liquidité provenant de banque de premier niveau et de courtiers principaux représente un défi majeur pour les nouveaux entrants sur le marché en raison des exigences de crédit strictes et des relations établies nécessaires.

Un cadre réglementaire complexe ainsi que des infrastructures technologiques avancées peuvent aussi être prohibitifs pour les petites entreprises. Michael Aagaard, directeur général de GCEX, souligne les obstacles liés aux réglementations financières et à la conformité aux lois sur le blanchiment d’argent. « Sur le plan opérationnel, les courtiers doivent consacrer des ressources à des systèmes de gestion des risques robustes et à des plateformes de trading avancées », explique-t-il.

En conclusion, l’avenir des courtiers dans le B2B dépendra de leur capacité à naviguer dans cette complexité et à répondre aux exigences en matière d’infrastructure et de conformité.